De toutes mes forces ,Film de Chad Chenouga. 11 mai
« De toutes mes forces » ,sorti en salle, le 03 Mai 2017, met en scène avec brio la célèbre Yolande Moreau et le jeune acteur Khaled Alouach.
Le film s’ouvre sur la vie d’un lycéen avec des airs de dandy, « portant une écharpe, les cheveux aux vents », avec ses airs de Petit Prince, Nassim (Khaled Alouach) incarne alors l’insouciance propre aux adolescents de son âge .
Entouré par sa bande de copains, il chahute, les discussions tournent autour des loisirs, des amours naissantes et du bahut. Le cadre est bon enfant, pour reprendre la tirade issu du film La Haine (Mathieu Kassovitz) « jusqu’ici, tout va bien ! ».Puis nous pénétrons chez Nassim, le décor est tout autre. C’est la stupeur, nous découvrons son intimité .Le jeune homme vit avec une mère toxicomane .Chad Chenouga(le réalisateur) nous embarque alors dans un drame humain, dans des circonstances assez troubles(overdose ou suicide) sa mère décède,Nassim sans y être preparé se retrouve livré à lui même.
Il attérit dans un foyer où la directrice, jouée avec humanité et tendresse par Yolande Moreau, tente d’apporter à tous les résidents bousculés par la vie un certain équilibre .
Qu’en sera-t-il de Nassim ? Continuera-t-il sa vie comme avant ? Devra-t-il renoncer au lycée ? Va-t-il réussir à trouver sa place dans un lieu qui lui semble hostile ?
Au-delà de la fiction Chad Chenouga réussit à aborder une question difficile ,celle des jeunes qui se retrouvent en foyer, avec beaucoup de profondeur et de vivacité.On rit, on pleure, on s’interroge mais on ne sort pas indemne de ce film.
Souhaitons à « De toutes mes forces « ,le succès qu’il mérite.
Naima Guerziz
Mona Fajal 21 avril
A l’honneur Mona Fajal, Chef de cuisine du Restaurant Dar Mona au Soler. Franco-marocaine, Mona se prédestinait à une carrière dans les finances, domaine qui la fascine. Refusant de suivre le même chemin que ses parents traiteurs, qu’elle a toujours vu aux fourneaux, elle suit des études de commerce. Son BTS en poche, elle se lance dans la vie active. A vingt-deux ans, elle quitte Casablanca pour suivre son mari Marc Fajal et s’installe dans les Pyrénées orientales.
Après quelques années en France, les senteurs et épices d’Orient commence sérieusement à lui manquer. Elle veut transmettre aux autres une part de son identité et organise en 2002, une soirée marocaine à Perpignan qui se révèle être un succès. Une vocation naît, elle renoue avec l’héritage familiale et devient de fil en aiguille chef de cuisine à domicile pour des hôtels de luxe (Barcelone, Londres…), des galeries d’art et des particuliers très exigeants.
Attachée à Perpignan et ses environs, elle entreprend alors d’ouvrir non pas un restaurant mais un salon privé, où les épicuriens peuvent profiter du cadre somptueux d’un Riad. Elle cherche à offrir à sa clientèle un accueil particulier ,ils découvrent alors les délices du Maroc qu’elle adapte avec finesse .Dar Mona devient un endroit connu et reconnu où se bousculent les stars et les personnalités. Elle devient alors une véritable ambassadrice de la cuisine marocaine qu’on invite sur les plateaux de télévision.
Enfin auteure, elle allie merveilleusement l’art culinaire et l’art du récit dans son ouvrage, Shérazade était toquée, un voyage culinaire romancé au cœur du Maroc profond qui a reçu le prix World Cookbook Fair, organisée le 29 mai 2016 à Yantai en Chine.
Souhaitons à Mona d’émouvoir encore longtemps les papilles des épicuriens.
Menouar Benfodda 10 avril
A l’honneur Menouar Benfodda, pyrénéens d’origine, il s’occupe en tant qu’éducateur spécialisé de jeunes placés en foyer dans le cadre de la protection judiciaire de la jeunesse. Ce passionné de sport, commence d’abord par se révéler en boxe. Pourtant à l’âge de vingt-cinq ans, il s’essaie à la course, juste pour le plaisir. Il est repéré par un entraîneur qui lui propose d’intégrer un club. Menouar était alors loin de s’imaginer que c’était le début pour lui d’une longue aventure de coureur. Il se distingue à l’occasion d’abord de compétitions locales, puis national et enfin international, en cross, piste et marathons. Ce perpignanais s’entraîne sans relâche. Il est persuadé qu’« on peut découvrir en soi un potentiel que l’on ne pensait pas avoir. Le sport aide dans la vie, apprend la patience. Je conseille à ceux qui veulent se lancer de démarrer par le footing, de se faire plaisir. Il ne faut pas avoir d’objectif trop ambitieux, mieux vaut terminer un marathon que de viser un résultat ». Quelques années après s’être fait remarqué par un club amateur, Menouar devient un athlète accompli, il signe avec le club de Martigues, un des meilleurs de France. Cet athlète ne manque donc pas de détermination et cela paie, au vue de son palmarès. Pourtant, il garde les pieds sur terre et ne se prend pas au sérieux, en acceptant des défis assez surprenants, courir en vigatane (espadrille catalane), qu’il finira par transformer en chaussure de running. Ce weekend, lors du marathon de Paris, une nouvelle fois, il a apporté sa touche d’originalité, en acceptant un nouveau défi, courir en costume. Une homologation est attendue pour l’inscrire dans le Guinness des records, affaire à suivre. Souhaitons à Menouar encore beaucoup de belles victoires et de défis à relever..
Naima Guerziz
Najat Bensaci 2 avril
A l’honneur Najat Bensaci, fondatrice de la société NB&K. Cette jeune femme débute sa carrière professionnelle dans le secteur bancaire qu’elle quitte pour accompagner, restructurer et renforcer les équipes d’un grand groupe du bâtiment. Cette nouvelle expérience professionnelle se passe à merveilles pourtant elle décide de tout quitter pour se lancer dans une nouvelle aventure, la création d’entreprise. Elle part du constat qu’une entreprise sur quatre dépose le bilan suite à un retard de paiement. Elle va alors proposer aux entreprises d’y remédier en leur offrant une série d’outils leur permettant de se concentrer uniquement sur leur activité et non sur les tracas liés aux défauts de paiement de leurs partenaires économiques. Les grands comptes, au national et à l’international, dans tous les secteurs d’activités sont séduits (bâtiment, industrie, transport, ingénierie, textile, transport, logistique…).Elle avoue avoir pris des risques mais elle reste persuadée que pour réussir il faut beaucoup d’audace et ne pas avoir peur de sortir de sa zone de confort.
Cette entrepreneuse se définit comme un « pur produit alsacien ».Elle est née et a grandi dans le Haut Rhin où elle a suivi toute sa scolarité. Elle a donc naturellement choisi de s’engager en politique sur ses terres, elle est élue de la ville de Lingolsheim. Elle siège également à la commission de développement économique et rayonnement métropolitain de l’Euro métropole de Strasbourg.
Najat est consciente que pour changer le monde ,il faut être dans l’action qu’elle soit petite ou grande .Elle aime utiliser la métaphore du colibri .Au sein de l’EPA (Entreprendre pour apprendre) ,une association qui promeut l’entreprenariat ,elle apporte son expérience à des collégiens .Elle accompagne également le réseau EMA (Euro Marocains des Affaires) dans le cadre de son développement.
Attirée par les problématique liées aux femmes pour plus de mixité, elle a cofondé l’antenne alsacienne de l’association «est’elles executive » (sur les problématiques salariales) et elle a cofondé le réseau Women Entrepreneurs (sur les sujets de l’entrepreneuriat, la prise de mandats sociaux et politiques).
Enfin vice-présidente de l’ONG CEREPPOL en charge de l’approfondissement des Objectifs du Développement Durable, elle a pu apporter sa réflexion, à l’ONU au CSW61 « WOMEN’S ECONOMIC EMPOWERMENT IN THE CHANGING WORLD OF WORK », une commission où se réunissent pendant quinze jours, des gouvernants, des ONG, des sociétés pour mettre en place une résolution en faveur des femmes dans l’économie et de leur pouvoir économique.
Souhaitons à cette jeune femme « entrepreneur », de continuer à mener avec force et élégance tous ses projets.
Malvo/Yannick W.J. Nambo 19 février
A l’honneur Yannick W.J. Nambo consultant sur les questions de jeunesse, d’éducation populaire, et de communication, ainsi que chroniqueur. Ce jeune homme originaire d’Evry, est l’auteur d’un premier roman, Malvo publié aux éditions Fauves.
Malvo est en quelque sorte un récit aux croisements de plusieurs genres, roman policier, docu-fiction et livre initiatique. A travers un personnage charismatique est sans demi-mesure, l’auteur nous emmène dans une histoire où se mêlent scandales politiques ,histoires d’amour et géopolitique. Le personnage principal nous en donne le ton « Mon code à moi c’est de n’obéir à aucun code. C’est de vivre ma propre vie, de vivre dans ce monde que je me suis créé. Je ne suis peut-être pas capable de vivre selon un idéal, de servir d’exemple à qui que ce soit. J’essaie de me convaincre que mon monde est idéal, que je suis le maître de ce monde et je suis persuadé que je ne pourrais jamais m’en échapper… ».
Malvo est en quelque sorte un héros des temps modernes, « sapé comme jamais » qui n’a d’autres limites que les siennes, et une prise de position très audacieuse mais à quel prix ? Le personnage nous interroge sur les finalités du pouvoir, faut-il payer le prix fort pour se hisser aux plus hautes responsabilités ? Est-il possible de croire que l’on peut arriver à changer le monde ? Malvo n’est pas une simple invention littéraire, c’est aussi un personnage ancré dans la réalité, celle peut être de l’auteur, qui exprime à travers sa plume, la montée de l’extrémisme en France, la situation très inquiétante de son pays d’origine, Le Gabon.
Ainsi c’est un premier essai très réussi, souhaitons à Malvo et à son auteur beaucoup de succès.
Ridha Khadher,le boulanger de l’Elysée 29 janvier
A l’honneur Ridha Khadher, un artisan boulanger qui a réussi par sa ténacité et son savoir-faire à se hisser au rang de boulanger de L’Elysée, distinction qui revient celui (ou celle) qui remporte chaque année le concours de la « meilleure baguette de Paris ».Arrivé en France à l’âge de quinze ans, l’adolescent fraîchement débarqué de sa Tunisie natale était loin de se douter qu’un jour il deviendrait en quelque sorte la star des boulangers. A l’époque, il vient rejoindre son frère aîné Ali qui tient une boulangerie appelée « La Montmartroise ». Il y apprend le métier, il se souvient que souvent il a eu envie de rentrer au pays tellement c’était difficile au début. Les journées étaient interminables. Il lui arrivait de dormir debout. Force est de constater qu’il a été à la bonne école.
Depuis Mai 2013 ,cet artisan multiplie les succès : baguette d’or et troisième meilleure galette de Paris en 2016.Le Paradis du Gourmand, nom de sa boulangerie ne désemplit pas. On y rencontre les curieux qui se bousculent pour goûter à l’excellence, et des journalistes venus du monde entier .Ils veulent interroger celui qui incarne aujourd’hui le rêve français. Il a ainsi reçu dans son fournil des journalistes allemands, japonais, brésiliens, argentins, équatoriens, américains (CNN) et bien sûr français mais aussi des hommes et des femmes politiques.
Ridha apprécie cet engouement mais cela n’a pas changé sa nature profonde. Il reste humble et très accessible. Il estime que les prix qui lui ont été décernés, sont le fruit d’un travail acharné, d’une remise en question quotidienne (tous les jours il améliore sa technique).Il est donc la preuve, « qu’on peut réussir dans la vie si on est sérieux. Il faut le vouloir, c’est tout. » . Etre boulanger de l’Elysée n’a en rien changer son rapport à ses employés , et comme il l’a toujours fait, il continue aujourd’hui à distribuer ses invendus aux nécessiteux. Souhaitons donc à ce boulanger hors pair encore beaucoup de réussite et de force dans ce métier.
A lire… 13 janvier
Parution le 2 février aux éditions du Seuil – avec les contributions entre autres de Dany Laferrière, Achille Mbembe, Dominic Thomas, Françoise Vergès, Lucy Mushita, Armand Gauz, A. Waberi, Tchak Sami, Lydie Moudileno, Célestin Monga, Capitaine Alexandre, Souleymane Diagne, Severine Kodjo-Grandvaux, Pascal Blanchard, François Durpaire, Dieudonne Niangouna…
Rana Badarani/www.com-un-reve.com 8 janvier
A l’honneur Rana Badarani, la fondatrice de la start-up, Com un rêve (www.com-un-reve.com). Rana quitte le Liban (Beyrouth), où elle officiait dans la publicité, son domaine de prédilection pour s’installer dans le Sud Ouest de la France. Venue en France pour rejoindre son époux, elle apprend le français pour pouvoir réaliser son projet.
En 2011, Rana finit des études de communication et son dernier stage en agence de com qui la satisfait pleinement en matière d’accomplissement personnel(source de motivation et de bonheur durables),la pousse à réaliser les rêves des autres. Après des études de marchés et plusieurs rencontres avec des professionnels, elle trouve son créneau. Elle va introduire le rêve dans les méthodes managériales, Com un rêve voit le jour. Cette Start- up permet aux entreprises de récompenser leurs collaborateurs, les futurs retraités et les meilleurs éléments en réalisant leur souhait. Ainsi les dirigeants et les managers grâce à elle permettent à leurs propres salariés lors d’un challenge ou d’un événement d’entreprise de concrétiser un rêve. Le bonheur est alors au rendez-vous.Le milieu du travail devient un monde où tout est possible. Elle œuvre donc dans l’intelligence émotionnelle qui est une des nouvelles formes de management qui insuffle dans les entreprises des relations de travail plus humaines. Com Un Rêve a été par exemple partenaire du 6ème Trophée Finance et Gestion de la DFCG Midi-Pyrénées, en remettant des récompenses personnalisées en fonction des rêves et souhaits exprimés par les nominés.
La Start up de Rana fait du bruit et beaucoup de média français s’intéressent à son concept (magazine Entreprises Midi-Pyrénées, ToulEco, La Dépêche du Midi, BFM Business, La Tribune/Objectif News).
Souhaitons à Rana de concrétiser le rêve de nombreux salariés et à son entreprise de continuer à se développer.
Nora Hamadi 3 janvier
A l’honneur aujourd’hui, Nora Hamadi : journaliste, réalisatrice, présentatrice, responsable d’Edition chez Public Senat.
Son visage radieux et sa chevelure ébène ondulée, vous dit certainement quelque chose. Loin de l’image sophistiquée et polie de certaines journalistes inexpressives, elle offre à l’audiovisuel français éclat et humanité .Ce qui marque chez Nora, c’est son sourire et sa bienveillance .Elle réussit à mettre en exergue des sujets très graves sans tomber dans le misérabilisme. Elle pourrait être un exemple pour certains journalistes dans leur course aux images chocs.
Son parcours professionnel atypique force le respect. Issue de la banlieue parisienne, cette française d’origine algérienne, rencontre le journalisme par hasard. Elle, qui était vouée à la recherche et à l’enseignement, apprend sur le tas un métier assez fermé aux autodidactes.
Son parcours est ainsi fait de curiosité et de passions. Elle contredit les messages prophétiques de certains enseignants, qui la stigmatisent. Malgré, leurs pronostiques défaitistes, elle ira loin. Rien ne lui a été donné, elle a choisi ses armes : le travail et la ténacité. Certainement ses parents, engagés et instruits ont participé à son éveil culturel. Ils ont esquissé un chemin vers le savoir et le perfectionnisme, sources intarissables de la réussite.
Souhaitons à Nora de présenter le vingt heures. Nous connaissons tous le poids des médias, sa présence à une heure de grande écoute apporterait une exquise légèreté.