A la rencontre d’Alice Masson

IMG_20191124_145957_01Nous avons interrogé Alice Masson, l’autrice de Modern Love aux éditions Spinelle.

Résumé

Quatre histoires courtes plus différentes les unes que les autres : une romance moderne, un conte écolo-initiatique, un conte pour enfants intelligents et un polar historique.

Modern Love : un coup de foudre entre deux personnes que tout oppose. l’amour sera-t-il plus fort que la différence ? Le présent de la lune : La lune a envoyé un bien drôle de présent à une tribu d’indiens d’Amérique du Nord… A moins que ce ne soit un cadeau empoisonné. (D’après une histoire vraie). A l’école des vampires : Je m’appelle Emile et j’ai bientôt 6 ans ! Je dois vivre avec mon grand frère dans une cave pour m’entraîner à devenir un vampire. Le croustilleur de Versailles : 1661, Versailles. Un meurtre atroce vient d’être commis. Le sieur Touques, commandant des escouades de la Maréchaussée du Roy mène l’enquête.

Question à Alice Masson

Quand on vous lit, on a l’impression que vous puisez votre inspiration dans des mondes différents  :

A la base, j’avais envie de raconter des histoires courtes pour faire plaisir à ma fille qui se plaignait toujours que les romans sont trop longs, qu’elle a du mal à plonger dans une histoire et refermer le livre et le rouvrir plusieurs jours après. Elle avait envie de lire des histoires d’une seule traite, en vingt minutes chrono ! Alors j’ai pensé écrire des nouvelles, dans des univers différents, traitant de thèmes intemporels comme l’amour, la différence, l’écologie, l’enfance, la vengeance… Voilà pourquoi mon recueil de nouvelles Modern Love regroupe quatre histoires aux univers si différents.

Pourquoi avez-vous le choix d’un ouvrage sous forme de nouvelles ?

J’ai choisi d’écrire des nouvelles par défi pour moi-même. C’est un genre très particulier, avec des codes précis et une exigence de style très rigoureuse qui correspond à mes recherches d’écriture. Ce niveau d’exigence en ce qui concerne la concision et surtout la chute qui doit être inattendue m’a beaucoup plu. J’ai beaucoup travaillé sur la précision des mots par exemple dans la deuxième nouvelle pour essayer de retranscrire le mode de vie et les croyance des indiens native d’Amérique du Nord. Pour la dernière nouvelle qui est une enquête policière qui se déroule à l’époque de Louis XIV, je me suis régalée à utiliser les tournures de phrases à la manière de Madame de Sévigné !

Avez-vous d’autres projets littéraires?

J’ai commencé à écrire un roman feelgood historique ! Une histoire de vengeance qui se déroule entre la fin du XIXème et la première partie du XXème siècle, quand la grande Histoire impacte l’histoire des gens, avec comme fil rouge l’évolution psychologique de mon héroïne à qui il arrive de très nombreuses aventures…

Mais à propos d’aventure, celle de Modern Love continue avec ma participation à deux salons majeurs dans ma région : le Festival du Livre de Marseille qui se tiendra au Parc Chanot les 7 et 8 décembre 2019 avec comme co-présidents Aurélie Valognes et Eric-Emmanuel Schmitt. Et l’Autre Festival d’Avignon, le Festival qui ouvre les livres… qui aura lieu au Palais des Papes du 7 au 9 Février 2020.



A la rencontre d’Ahcène Hédir

IMG_20191124_150205_01Ahcène Hédir est l’auteur du roman LES RÉFUGIÉS DU CAP CAXINE –

Extrait

« Ses grands yeux noirs, son sourire radieux, presque naïf, sa bouche, d’une délicatesse et d’une pureté enivrantes, illuminaient un visage qui s’allongeait vers un menton légèrement saillant, légèrement creusé, mais bien homogène, ce qui en rendait la chute pleine de douceur. Ce corps, cependant, ne pouvait montrer la violente passion qu’elle éprouvait pour son pays. Une passion qui la brûlait de l’intérieur… »

 Quatrième de couverture

Retirés au phare Cap Caxine, trois hommes insolites et rebelles exhortent Nejma, une jeune journaliste, à mener une enquête sur des massacres effroyables qui ont coûté la vie à des centaines de civils. Assez vite, la journaliste est confrontée à deux souvenirs, celui d’un garçon au sourire candide, et celui d’un photographe étrangement disparu qui lui adresse, par l’intermédiaire d’un sourd-muet, des lettres dialectiques… Révélée à elle-même sous un nouveau nom, la journaliste mène sa propre enquête et accède peu à peu à une maturité et une identité propre… Parviendra-t-elle cependant à échapper à l’emprise du photographe hégélien qui pensait se servir d’elle ? Peut-elle imaginer un instant ce qu’est devenu Hillel, ce garçon timide au regard plein de feu ? Les réfugiés du Cap Caxine est le Tome II d’une trilogie publiée dans un sens chronologique inversé. Le Secret (Tome I) est paru aux éditions 5 Sens.

 

Questions :

 Pourquoi avez-vous décidé de traiter de l’Algérie et plus particulièrement des années noires ?

C’est une période que je n’ai pas vécu. Je suis parti d’Alger plus tôt. Ce roman est largement documenté. J’ai passé plus de six mois à lire d’abord pour me mettre en situation et me soustraire ensuite pour essayer de comprendre.

La question principale que je m’étais posé au tout début est la suivante :

Pourquoi certains jeunes sont devenus des tueurs sans pitié, alors que d’autres, ayant vécu à priori dans le même espace et la même période, ont choisi l’autre monde, celui de Nejma.

Je ne prétends pas avoir répondu à cette question avec certitude mais j’espère avoir donné certaines pistes exploitables. Je dis simplement que nous avons manqué de deux choses essentielles : une pratique sérieuse de la psychologie et un enseignement de qualité dans le domaine de la philosophie.

Les femmes ont une grande place dans votre roman, pouvez-vous nous les décrire ?

Vous avez tout à fait raison de déduire que le rôle assumé complètement que je concède à la femme dans ce roman est primordial. Je l’imagine conquérante. On retrouvera cela dans tous mes romans les 05 écrits et les deux publiés. Dans le troisième qui j’espère sera publié dans les mois à venir je le dis sans détour : l’avenir prospère et moderne de l’Algérie dépend du degré d’émancipation de la femme et son combat pour sa liberté.

Dans Les Réfugiés du Cap Caxine, Hor a été arraché à son destin de femme heureuse, Nejma a réussi à dépasser l’héritage des traditions familiales pour créer son propre monde. Rien n’est possible sans les femmes … Le bon ou le mauvais. Je voulais dire enfin que la responsabilité de la femme est plus que jamais énorme. Mais j’ai voulu aussi lui dire que c’est possible.



A la rencontre de Fatima Djemaï

Fatima Djemaï, récompensée de la Croix de Chevalier de l’Ordre national  pour ses divers engagements  associatifs, religieux, culturels et politiques, fait partie des rares femmes aumônières. Les Chroniques sont allées à la rencontre d’une femme qui œuvre sans cesse pour le vivre ensemble. 

Pourquoi êtes vous devenue aumônière ?

J’ai ce besoin irrépressible de me tourner vers les autres et m’épanouir par ce que je peux leur donner

Je suis imprégnée des traditions que m’ont transmises mes parents. Si je suis musulmane, vous le savez ou vous l’avez subodoré, il n’en reste pas moins que je suis française. Française de souche.

Et si je suis musulmane, au-delà de la tradition familiale, je le suis par la foi en cette religion et si je suis française, au-delà de ma carte d’identité, c’est parce que je crois à la fraternité, à la liberté et à l’égalité.

Oui c’est la loi républicaine de la France qui me guide dans ma vie de citoyenne  c’est ce qui m’encourage à donner de ma personne pour les autres. Oui c’est le coran qui me guide dans ma vie spirituelle pour donner un sens à ma vie. Et j’entends que « l’égalité » de notre devise républicaine résonne dans l’acceptation de l’autre quelle que soit sa religion ou pas et résonne aussi et surtout dans l’égalité entre les hommes et les femmes.

C’est pourquoi j’ai voulu devenir Aumônier des hôpitaux ici à Châlons en Champagne. J’ai trouvé indispensable qu’il puisse y avoir au sein des hôpitaux une coexistence entre l’aumônerie catholique et l’aumônerie musulmane, dans un esprit d’œcuménisme.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre fonction ?

Ecouter, être attentif, accompagner, soutenir, réconforter, apporter des réponses en cas de sollicitation, répondre aux besoins spirituels.

Mon rôle est aussi d’être attentive aux besoins du personnel soignant et de l’administration :

Ecouter, apporter des réponses en cas de sollicitation, traduire, échanger, faciliter, faire le lien.

L’une des difficultés, pour moi, puisque souvent la parole de l’Islam étant donnée par des hommes, est de convaincre que la parole reste la parole quand bien même c’est une femme qui la formule.

En conclusion je dois vous dire que dans notre société multiculturelle, le travail que je fais, l’action que je mène pour l’accompagnement des malades et de leur famille, du personnel hospitalier, ne serait-ce qu’en étant interprète, m’enrichit et m’encourage à œuvrer pour une société moins conflictuelle.

 

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