A la rencontre de Ouafa Mameche 21 août
Editrice et femme de radio, Ouafa Mameche est devenue une des femmes les plus influentes du Rap français, femme pleine d’énergie, elle nous explique son engagement pour la culture, la musique et les livres.
INTERVIEW
Pourquoi êtes-vous devenue éditrice ?
Je suis devenue éditrice un peu par hasard, en cherchant quoi faire après mon master recherches en histoire médiévale. Je me suis rendu compte qu’en plus d’aimer lire et écrire, je me passionnais pour l’accompagnement rédactionnel, la mise en forme et la relecture. Toutes les activités que je menais depuis plusieurs années au travers de magazines, blogs et journaux associatifs se retrouvaient dans ce métier d’éditeur. J’ai trouvé ma voie à 25 ans.
Le dernier dernier ouvrage que vous avez publié, La rage de vivre a eu beaucoup de retentissement, comment s’est déroulée votre rencontre ave l’auteur, Bolewa?
J’ai fait la rencontre de Bolewa par le biais d’un ami, sur le quai du métro pour nous rendre à Nuit Debout, je m’en souviens. On a échangé sur nos activités sans savoir qu’il avait un projet de livre déjà bien entamé. Il avait eu vent de mon travail d’éditrice et avait cette envie qu’on travaille ensemble. Il savait que je le comprendrai et l’accompagnerai du début à la fin. Il a bien fait d’insister. Je suis très heureuse d’avoir édité son histoire de vie remplie d’enseignements dans laquelle chacun peut se retrouver. Une réédition est en chemin, la route est encore longue !
Vous avez été reconnue comme une des femmes les plus influentes au niveau du rap, comment avez-vous vécu cette nomination ?
J’ai d’abord été très surprise de ce genre de classement, on ne parlait pas vraiment des femmes dans le rap jusque là, encore moins celles dans l’ombre. J’ai été très honorée de figurer parmi des femmes que je connais et que j’admire, certaines depuis plus de dix ans. Je baigne dans ce milieu depuis la fin de l’adolescence et j’ai toujours oeuvré par passion sans rien attendre en retour. Mais qu’on reconnaisse ce travail à mon échelle est très satisfaisant, j’en étais très fière et ça m’a encouragée à continuer.
Enfin quels sont vos projets à venir ?
Deux livres sont prévus pour 2020 chez Faces Cachées. Le but est d’accélérer la cadence et de s’intéresser à de nouveaux genres.
J’ai la chance de pouvoir animer de plus en plus de conférences dans le domaine culturel, plusieurs sont déjà calées pour la rentrée, notamment au Mama Festival & Convention.
Je continue d’écrire pour divers supports comme l’Abcdr du Son et je débute une collaboration avec Le Courrier de l’Atlas.